« Sur le toit du monde ! », des supporters en délire convergent vers les places des villes et villages de France, alors qu’à Paris les Champs-Elysées, noirs de monde, sont déjà surchargés. L’équipe de France de football vient de soulever sa deuxième Coupe du monde et la fête commence.
Champs-Elysées saturés
Alors que la foule quitte le Champ-de-Mars, où se situait la fan zone, dans le calme et en chantant « On est les Champions », un haut parleur hurle à la foule de ne pas aller sur les Champs-Élysées, ces derniers étant « saturés ». Les supporters arrivent par milliers depuis la Concorde et convergent vers l’Arc-de-Triomphe.
Sur la place de l’Etoile, la foule est très compacte, il est difficile de circuler. Des fans des Bleus montent sur les abribus, sur les lampadaires, agitent des drapeaux de toutes tailles, et lancent des pétards qui se mêlent aux cris de la foule.
« Cousin on est sur le toit du monde! » lance Ousmane, 24 ans, se filmant avec son portable. Il va envoyer la séquence sur Snapchat. « Ah c’est magnifique, ce soir je vais faire trois jumeaux à ma copine », dit-il.
Lundi les Champs-Elysées seront encore à la fête, quand les Bleus descendront la plus belle avenue du monde vers 17H00.
Générations
Venu de Cannes pour vivre le match sur les Champs-Elysées avec son fils de 14 ans, Raphaël, Eric Rodenas, 42 ans, raconte: « J’ai vécu 98, c’était magique. Ce soir mon fils a la chance de vivre cette même joie ».
Eric, ingénieur de 38 ans, bleu-blanc-rouge de la tête au pied s’écrie lui aussi sur les Champs-Elysées: « On l’a fait ! C’est que du bonheur, c’est que de l’amour, dans neuf mois il y aura une génération de bébés Champions du monde ! Je pourrai dire que j’ai connu deux titres de champion du monde ! Ce soir c’est 1998 multiplié par 2! »
Steve, 16 ans, a perdu sa bande d’amis dans la foule. « J’ai pas connu 98 », dit-il, « mais c’est ouf de chez ouf le monde qu’il y a. Ça fait plaisir à voir. Ça va être une grande, grande fête qui va durer longtemps ! Si je trouve pas mes potes, je trouverai d’autres gens avec qui faire la fête! ».
« Il y a 20 ans, c’était pareil: j’avais 12 ans, et j’étais ici aussi, avec les parents qui nous surveillaient. Aujourd’hui, j’ai changé de place », explique Adrien Dupuis, 32 ans, un œil sur son fils qui jouait dans la cour de la maison de Liévin (Pas-de-Calais) .
Cédric, 21 ans, avait six mois lors de la victoire de l’équipe de France de Zinédine Zidane au Mondial 1998. Il a bien revu le documentaire d’époque « Les yeux dans les Bleus », en a eu des frissons. Et pour lui, vivre ça aujourd’hui au camping des Flots bleus, près d’Arcachon, « ça fait bizarre… ».
Délire
A Strasbourg, des voitures traversent le centre-ville à grand renfort de klaxons, un drapeau français tendu par une fenêtre. « On est Champions ! Bravo les Bleus », peut-on entendre. Les badauds, sourire aux lèvres, applaudissent.
Les spectateurs du concert de Beyoncé et Jay-Z, invités à regarder le match au stade de France à Saint-Denis sont aussi en délire à la fin du match.
À Lyon, ça trinque, ça chante et ça danse dans le métro. « Qui ne saute pas n’est pas Français », « Champions du monde », crient des supporters en sautant, bière à la main, et en faisant tanguer la rame.
« On est les Champions, tournée du patron! », scandent des supporters des Bleus à la terrasse d’un bar lyonnais, où le soleil est revenu comme par miracle après un orage, tandis que les voitures affluent vers le centre-ville au son des klaxons. Sur l’écran géant, c’est le temps du podium, la France soulève la Coupe du monde : « Qu’elle est belle », glisse un enfant à son père, avant l’explosion de joie collective.
Source : AFP
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