Les pintes bon marché au pub ne seront peut-être bientôt plus qu’un souvenir : une nouvelle taxe sur l’alcool vient d’être proposée au gouvernement Turnbull par des lobbyistes anti-alcool.
La taxe sur l’alcool devrait être augmentée de 10%, alors que celle sur les bières pression — qui bénéficie d’un régime spécial depuis 2001 — pourrait être alignée sur le taux en vigueur pour les bières en bouteille, soit une augmentation des taxes de 50% à 500% selon le type de bière pression (light, mid-strength ou full strength).
Selon l’estimation de la Foundation for Alcohol Research and Education, les Australiens paieraient ainsi 2,9 milliards AU$ supplémentaires de taxes, tout en réduisant leur consommation d’alcool de 9,4%, Cette fondation qui milite pour la taxation de l’alcool depuis des années a choisi cette fois de cibler les bières pression, dont elle estime qu’elles sont sous-taxées. « La bière pression reste de la bière, et cette taxe devrait s’appliquer à tous les produits quelle que soit la forme sous laquelle ils sont délivrés » justifie Michael Thorn, le directeur. Contrairement à ses propositions précédentes, la fondation préconise que seuls 27,5 millions AU$ soient réinvestis dans des mesures de prévention, l’argent restant allant directement dans les caisses de l’état.
D’après M.Thorn, l’état devrait également interdire les « happy hours », qui encouragent une consommation rapide et excessive d’alcool (le « binge drinking »).
Des voix s’élèvent déjà contre cette nouvelle mesure, si elle entrait en vigueur. L’Australian Hotels Association souligne que seule 19% de la consommation d’alcool intervient dans les pubs et les bars — lequels présentent l’avantage, par rapport à d’autres lieux de consommation, d’offrir un environnement contrôlé avec du personnel formé. Une augmentation des taxes sur les bières pression pourrait, d’après cette association, conduire à une perte d’emplois et une activité économique réduite dans ce secteur.
M.Thorn reconnaît qu’une mesure de taxation de l’alcool ne peut pas être bien accueillie. Il rappelle cependant que ce même concept est largement accepté pour réduire le tabagisme, y compris par les fumeurs eux-mêmes.
Source : smh.com.au
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