Hier dimanche, la première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Arden était à Syndey pour des pourparlers bilatéraux avec son homologue Malcom Turnbull. Les premiers, depuis sa prise de fonction il y a dix jours. A cette occasion, elle a renouvelé son offre d’accueillir 150 réfugiés sur son sol en provenance de Manus Island et Nauru – proposition aussitôt rejetée par le gouvernement australien, bien qu’elle « reste à l’étude ».
Mardi 31 octobre, le camp décrié de Manus Island en Papouasie Nouvelle Guinée a été fermé. Mais 600 réfugiés et demandeurs d’asile ont refusé de quitter les lieux craignant une relocalisation susceptible de créer des tensions avec les habitants. Ils se sont barricadés dans un lieu désormais sans eau, sans nourriture, sans électricité et sans médicament. Situation dénoncée par le HCR et de nombreuses associations de défense des droits de l’homme. Légalement, l’Australie n’accueillera personne qui tente d’atteindre ses côtes par bateau et le sort de ces hommes restent flou après 4 ans d’attente pour certains.
Le gouvernement américain, par la voix de son ancien président Barack Obama, s’était engagé à accueillir 1250 réfugiés. Mais 25 d’entre eux seulement sont partis aux Etat-Unis, selon le journaliste iranien Behrouz Boochani, lui-même enfermé à Manus Island. Malcom Turnbull continue toutefois de privilégier cette option.
Dans cette affaire, tous les Australiens ne semblent pas soutenir leur premier ministre. Samedi dernier, des manifestations étaient organisées à Sydney et Melbourne, attirant plusieurs milliers de personnes. On y a passé des enregistrements en provenance des centres de détention : « Nous sommes des personnes oubliées qui avons été torturées… alors même que nous n’avions commis aucun crime » a-t-on entendu. Une voix a enchaîné : « Notre situation empire, nous avons besoin de votre aide. »
A Melbourne, devant la foule, le parlementaire Greens Adam Bandt a critiqué la froideur du ministre de l’immigration Peter Dutton décrivant le centre de détention de Manus Island comme « l’antre de l’enfer ».
Photos 1 et 3 par Geordie Wood publiées sur la page facebook Rally + Occupy for Manus: End the Siege, Bring Them Here. Photo 2 compte twitter de Behrouz Boochani : réfugié cherchant de l’eau potable à Manus Island.
Sources : SBS et Huffington Post
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