En 2010, un jeune rugbyman a relevé un simple défi : celui d’avaler une limace. Il en paye aujourd’hui encore les dramatiques conséquences.
Sam Ballard avait alors 19 ans. Il participait à une fête d’anniversaire chez un ami, à Sydney, et était loin de se douter que ce pari en apparence sans danger pourrait avoir un tel impact sur toute sa vie.
Quelques jours plus tard, il est tombé gravement malade. La limace qu’il a avalée était en effet porteuse d’un parasite, Angiostrongylus cantonensis. Ces vers infectent d’abord les rats, lesquels les éliminent dans leurs déjections. Les limaces et les escargots mangeant les matières fécales de rat peuvent alors être infectées à leur tour. La consommation — volontaire ou accidentelle — d’un animal infecté peut alors présenter un grave danger pour l’homme.
Dans le cas de Sam Ballard, le parasite a provoqué une infection cérébrale. Le jeune homme est resté dans le coma pendant 14 mois. Lorsqu’il est sorti de l’hôpital, trois ans plus tard, il était tétraplégique. Totalement dépendant, il vit depuis sous assistance médicale 24h sur 24.
Le parasite responsable peut aussi infecter les grenouilles, les crabes terrestres et les crevettes d’eau douce. C’est lorsque ces animaux sont consommés crus ou mal cuits qu’ils peuvent infecter l’homme. Les conséquences ne sont, heureusement, pas toujours aussi dramatiques. Certaines personnes ne développeront aucun symptôme, d’autres auront temporairement un peu de fièvre, des maux de têtes, une raideur du cou ou des nausées. Le plus souvent, le parasite disparaît spontanément et ne nécessite pas de traitement.
Cependant, il arrive que l’infection évolue en une forme rare de méningite, la méningite angiostrongylienne à éosinophiles. Dans les formes sévères, comme pour Sam Ballard, cette maladie peut conduire à la paralysie — ou même la mort.
La majorité des cas ont été déclarés en Asie et dans les îles du Pacifique et de l’Océan Indien. Cependant les scientifiques prédisent que le réchauffement de la planète pourrait provoquer une propagation plus large de ce parasite — celui-ci aurait déjà été détecté en Floride l’année dernière.
Source : livescience.com
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