Une vétérinaire irlandaise diplômée d’histoire et de sciences politiques n’a pas réussi à convaincre un ordinateur qu’elle parlait suffisamment bien l’anglais pour rester en Australie.
La langue maternelle de Louise Kennedy est l’anglais ; elle possède un excellent niveau de grammaire et un vocabulaire étendu. Elle est doublement diplômée — ses deux diplômes ayant été obtenus en langue anglaise — et travaille depuis deux ans en tant que vétérinaire équin avec un visa de travailleur qualifié.
Mais elle bataille désormais pour trouver un autre type de visa après qu’on lui ait signalé qu’elle avait échoué à un test d’anglais informatisé — et noté par une machine. Les agents de l’immigration lui reprochent de ne pas parler couramment sa propre langue.
Plus tôt cette année, Louise Kennedy a décidé de demander la résidence permanente en Australie au titre de sa profession, étant donné la pénurie de personnes qualifiées dans son domaine. Elle savait qu’elle allait devoir passer un test de niveau d’anglais obligatoire mais a reçu un choc lorsqu’elle a eu les résultats de son Pearson Test of English (PTE) Academic.
Bien qu’ayant brillamment réussi toutes les autres parties du test, y compris les épreuves de rédaction et de compréhension écrite, elle n’a pas réussi à atteindre le score minimum requis par l’immigration pour l’expression orale. Elle a obtenu un score de 74 là où le gouvernement exige 79.
Pearson est l’un des cinq fournisseurs de tests PTE auxquels le ministère de l’immigration a recours afin d’évaluer le niveau d’anglais pour l’attribution des visas. Mais c’est le seul qui utilise une technologie de reconnaissance vocale pour tester les compétences d’expression orale, les enregistrements audio étant évalués par un « moteur de notation » qui a été entraîné à identifier les réponses valides et invalides aux questions qui apparaissent sur un écran d’ordinateur.
D’autres fournisseurs de tests ont déclaré qu’ils avaient recours à des examinateurs pour déterminer si les candidats s’expriment correctement. Louise Kennedy est convaincue que la technologie PTE est défectueuse.
« Il est évident qu’il y a un défaut dans le logiciel si une personne qui parle tout à fait couramment ne peut pas obtenir assez de points. »
Pearson a nié catégoriquement qu’il y ait quoi que ce soit de défectueux dans son test électronique ou dans le moteur de notation entraîné à analyser les réponses des candidats.
Sasha Hampson, la directrice du département anglais pour Pearson Asie Pacifique, a précisé que le ministère de l’immigration avait placé la barre très haut pour les personnes demandant la résidence permanente. Pearson, qui organise des tests PTE dans le monde entier à des fins multiples, ne donne pas un résultat positif ou négatif mais un simple score.
Louise Kennedy, qui attend un bébé pour le mois d’octobre, a déclaré qu’elle devrait maintenant demander un visa transitoire en attendant de demander un visa de conjoint, plus cher, pour pouvoir rester avec son mari Australien.
Source : www.theguardian.com.au
Glossaire
au titre de (exp.) : on the grounds of
batailler (v.) : to scramble for
défectueux (adj.m ; adj.f. : défectueuse) : flawed
se démener (v.refl.) : to scramble for
pénurie (n.f.) : shortage
quoi que ce soit (exp.) : anything
reconnaissance vocale (n.+adj.) : voice recognition
transitoire (adj.) : transitional
Irish vet fails oral English test needed for permanent residency
An Irish veterinarian with degrees in history and politics has been unable to convince a machine she can speak English well enough to stay in Australia.
Louise Kennedy is a native English speaker, has excellent grammar and a broad vocabulary. She holds two university degrees – both obtained in English – and has been working in Australia as an equine vet on a skilled worker visa for the past two years.
But she is now scrambling for other visa options after a computer-based English test – scored by a machine – essentially handed her a fail in terms of convincing immigration officers she can fluently speak her own language.
Earlier this year, Kennedy decided she would seek permanent residency in Australia on the grounds of her vocation, as a shortage profession. She knew she would have to sit a mandatory English proficiency test but was shocked when she got the results of her Pearson Test of English (PTE) Academic.
While she blitzed all other components of the test including writing and reading, she failed to reach the minimum score immigration requires in oral fluency. She got 74 when the government requires 79.
Pearson is one of five PTE test providers the immigration department uses to assess English competency for visa purposes.
But it is the only one that uses voice recognition technology to test speaking ability, with audio recordings then marked by a “scoring engine” that has been trained to identify acceptable and unacceptable answers to questions that pop up on a computer screen.
Other test providers have said they use human assessors to determine if people are competent speakers of English. Kennedy is convinced the PTE technology is flawed.
“There’s obviously a flaw in their computer software, when a person with perfect oral fluency cannot get enough points,” she said.
Pearson has categorically denied there is anything wrong with its computer-based test or the scoring engine trained to analyse candidates’ responses.
Sasha Hampson, the head of English for Pearson Asia Pacific, says the immigration department set the bar very high for people seeking permanent residency.
Pearson, which conducts its PTE test worldwide for a wide range of purposes, does not offer a pass or a fail, simply a score.
Kennedy, who is due to have a baby in October, says she will now have to pursue a bridging visa, while she seeks a more expensive spouse visa so she can remain with her Australian husband.
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