La transcription de l’interrogatoire sera remise ultérieurement aux magistrats suédois, lesquels décideront de la suite à donner à l’enquête.
Bête noire de l’ex-hacker australien, la procureure suédoise chargée du dossier, Marianne Ny, s’est félicité du fait que « l’enquête préliminaire puisse se poursuivre grâce à l’audition du suspect ».
La Suède et l’Equateur négocient depuis des mois les conditions de son interrogatoire. L’Equateur a imposé que ce soit un procureur équatorien qui pose les questions, même si celles-ci sont suggérées par les enquêteurs suédois.
Une première audition prévue mi-octobre avec le procureur Wilson Toainga avait été reportée à la demande d’Assange qui invoquait l’insuffisance de garanties sur « sa protection et sa défense », selon l’Equateur.
Réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres depuis 2012, Julian Assange, 45 ans, est sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis dans le cadre de l’enquête lancée par la justice suédoise après la plainte déposée par une jeune femme pour des faits présumés de viol commis en Suède en 2010.
La Suède, après lui avoir permis de quitter le territoire cet été-là, a ensuite tenté de le faire arrêter par la justice britannique. Une fois épuisés tous les recours formés pour éviter son extradition vers Stockholm, il était entré dans l’ambassade équatorienne en juin 2012 pour y demander l’asile, et n’a pas pu quitter ces lieux depuis.
L’Australien a perdu une nouvelle bataille judiciaire en septembre lorsque, pour la huitième fois en six ans, un tribunal suédois l’a débouté et a confirmé le mandat d’arrêt européen à son encontre.
Il a sollicité fin octobre une simple suspension de ce mandat pour lui permettre de se rendre à un enterrement, ce qui lui a été refusé.
Julian Assange clame son innocence et dénonce une manœuvre dans le but de le faire extrader vers les États-Unis, qui veulent le juger pour la diffusion d’informations secrètes.
AFP
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