Rencontre exclusive avec André Boudart, Conseiller Economie et Commerce Exterieur de la Nouvelle-Calédonie, lors de la soirée de promotion de la Nouvelle-Calédonie en Australie dans les bureaux de l’agence de communication Y&R.
Une délégation était présente en Australie la semaine dernière, pour quelles raisons?
Nous avons été invité par la Chambre de Commerce Franco-Australienne et l’Ambassadeur de France en Australie, Christophe Lecourtier. Durant les deux jours à Sydney, nous avons montré la Nouvelle-Calédonie sous un autre jour. Pas celui que tout le monde connait, c’est-à-dire les cocotiers, le sable blanc, les lagons classés au patrimoine de l’UNESCO,…. Nous voulions montrer une image dynamique et moderne de la Calédonie au travers du Business Forum Smart Cities. Nous avons donc présenté un hôpital ultra-moderne « le medipole », des infrastructures adaptées avec le projet Neobus et le domaine hôtelier de Deva. La Nouvelle-Calédonie est une île qui avance, se structure et qui se dote d’outils qui permettront aux touristes de se sentir dans un environnement qu’ils connaissent aussi en Australie.
Les quelque 200 personnes de renom présentes au Business Forum ont en effet été impressionnées par votre présentation mais vous aviez, outre ce Business Forum, une autre mission capitale pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie…
En effet, le deuxième objectif de notre délégation était de rencontrer l’Ambassadeur, le Consul Général à Sydney et le Président de la Facci afin de leur présenter les grandes lignes de la stratégie Export qui est en train d’être finalisée. Celle-ci inclut bien entendu les marchés australiens et néo-zélandais pour le développement des affaires de nos entreprises hors secteur nickel.
L’AVEX et le NCTPS ont aussi organisé une soirée à Sydney destinée à faire la promotion des produits calédoniens (voir toutes les photos).
L’Australie est un acteur important pour la Nouvelle-Calédonie?
L’Australie fait en effet partie des marchés que nous privilégions dans le cadre de notre stratégie export. Nous souhaitons développer une approche particulière et ne pas entrer sur ce marché dans n’importe quelles conditions. Nous allons donc nous concentrer sur des marchés de niches et rechercher des partenariats avec les entreprises australiennes. L’objectif est de trouver des débouchés pour les produits calédoniens en Australie mais aussi de pouvoir proposer aux entreprises Down Under de pouvoir fabriquer leurs gammes de produits en Nouvelle-Calédonie au lieu de les vendre depuis l’Australie.
Il faut en effet explorer la possibilité, dans le cadre des relations commerciales avec la Polynésie Française, de permettre aux produits australiens d’avoir un accès plus faciles aux marchés des territoires français du Pacifique. Et à plus long terme, dans la mesure où les produits sont fabriqués en Nouvelle-Calédonie, ils pourraient être estampillés « made in France » pour rentrer sur le marché européen.
Est-ce que c’est toujours à l’état de projet ou des avancées significatives ont été enregistrées?
Il y a quelques partenariats en préparation mais il est clair que les collaborations que nous allons initier avec le team France doivent nous permettre d’identifier des entreprises australiennes et néo-calédoniennes (plus particulièrement des entreprises dans l’agro-alimentaires) qui peuvent nouer des partenariats qui seraient win-win pour toutes les parties. Je peux vous confirmer qu’il y a des choses qui se passent et cela bouge dans le bon sens…
Outre cet aspect économique, et comme vous le disiez auparavant, le tourisme joue un rôle primordial dans l’économie néo-calédonienne. L’île est-elle capable de concurrencer une des destinations favorites des Australiens, les îles Fidji?
Si on cherche à se battre simplement contre une île comme Fidji, on ne gagnera pas! Ils ont en effet des structures hôtelières bien plus développées, un taux de change beaucoup plus intéressant.
Il faut donc continuer à faire ce que fait NCTPS et travailler des niches! A titre d’exemple, je pense qu’il faut démarcher l’Australie qui accueille tous les ans plus de 5 millions de touristes afin de proposer à certaines catégories de clientèle touristique, des packages deal incluant un séjour en Nouvelle-Calédonie. Je pense que si on arrivait à en toucher 1% (soit 50.000 personnes), ce serait exceptionnel car cela représenterait une augmentation de 50% de notre taux de visite actuel. Nous pourrions en effet proposer des packages attractifs depuis l’Australie vantant par exemple les activités sportives dans un environnement naturel.
Ce sont, je le répète, des approches très ciblées qui nous permettront d’avancer. Il ne faut viser trop large car nous risquons de diluer notre message et de se perdre…
Crédit photo: Ambassade de France
Gagner un voyage exclusif pour la Nouvelle-Calédonie !!!
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