Le coronavirus qui a émergé à Wuhan, en Chine, il y a plus de quatre mois, a muté. Il serait encore plus contagieux selon une étude.
La nouvelle souche du virus a commencé à se propager début février avant de migrer dans d’autres parties de la planète, dont les Etats-Unis et le Canada. A la fin du mois de mars, elle devenait la forme dominante du virus dans le monde.
Les chercheurs du Laboratoire National Los Alamos (LANL) ont réalisé un rapport de 33 pages sur la souche du virus, publié jeudi sur BioRxiv.
Le virus pourrait muter encore davantage
Si le coronavirus ne s’affaiblit pas cet été dans l’hémisphère nord comme la grippe saisonnière, il pourrait muter encore davantage.
Cette mutation pourrait potentiellement limiter l’effet des vaccins actuellement développés par les scientifiques dans le monde.
Certains chercheurs ont utilisé les séquences génétiques isolées par les autorités de santé au début de l’épidémie.
“C’est une nouvelle difficile à entendre. Mais ne la laissez pas vous démoraliser”, a écrit Better Korber, une bio-informaticienne à Los Alamos, et principale auteure de l’étude, sur sa page Facebook. “Notre équipe à LANL a réussi à documenter cette mutation et son impact sur la transmission grâce à l’aide de cliniciens et de groupes expérimentaux. Ceux-ci sont en train de créer de nouvelles séquences du virus (SARS-CoV-2) au sein de leur communauté, qui seront disponibles aussi vite que possible ».
L’étude doit maintenant être examinée par d’autres scientifiques, mais les chercheurs ont précisé que la nouvelle de la mutation était « urgente ».
Une nouvelle d’autant plus problématique que plus de 100 vaccins sont en train d’être développés pour se prémunir contre le COVID-19.
Au début du mois de mars, les chercheurs en Chine annonçaient qu’ils avaient trouvé deux types différents de coronavirus pouvant causer des infections dans le monde entier.
Dans une étude publiée le 3 mars, des scientifiques de l’University’s School of Life Sciences à Pékin et de l’Institut Pasteur à Shanghai ont découvert qu’un type de coronavirus plus agressif comptait pour 70% des souches analysées; 30% des autres ont été déterminées comme moins agressives.
Les souches les plus agressives et mortelles prévalaient surtout au début de l’épidémie à Wuhan, la ville dans laquelle le virus a d’abord émergé.
Les chercheurs de Los Alamos, aidés de scientifiques de Duke University et de l’Université de Sheffield en Angleterre ont réussi à analyser des milliers de séquences de coronavirus.
Quatorze mutations
Pour l’instant, les chercheurs ont identifié 14 mutations.
La mutation agit sur la protéine spéculaire, un mécanisme multifonctionnel qui permet au virus d’atteindre son hôte.
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