Boris Johnson, le ministre des Affaires Etrangères britannique, a déclaré à la presse australienne que le Royaume-Uni avait l’intention de jouer un rôle plus important en zone Asie-Pacifique après le Brexit, évoquant notamment le déploiement de porte-avions dans cette région.
Boris Johnson, qui avait fait campagne en faveur du Brexit, affirme que cette décision donne l’opportunité à son pays de repenser complètement son rôle sur la scène internationale, tout en conservant des liens étroits avec ses partenaires européens.
M.Johnson participait cette semaine à la rencontre annuelle des ministres britanniques et australiens des Affaires Etrangères et de la Défense à Sydney. Interviewé par The Australian, il a déclaré : « L’un des objectifs de ma visite est de faire passer le message que nous allons désormais nous impliquer davantage dans la région Asie-Pacifique et renforcer nos liens avec l’Australie. La population attend l’implication d’un pays qui défend un ordre international basé sur des règles et qui est prêt à engager ses moyens militaires dans la région, et c’est notre cas. »
La liberté de navigation, un enjeu important
Selon M.Johnson, l’un des moyens que pourrait choisir le Royaume-Uni pour s’impliquer davantage dans la région serait de participer aux missions de protection de la liberté de navigation. « Comme vous le savez, l’année dernière nous avons envoyé un escadron de Typhoons à la Corée et au Japon », a-t-il rappelé aux journalistes lors de son intervention. « L’une des premières choses que nous ferons avec les deux gros porte-avions que nous venons de construire, c’est de les envoyer en opération de maintien de la liberté de navigation dans cette zone. »
Cette déclaration intervient au moment où le ministre de la Défense Michael Fallon a annoncé que le Royaume-Uni était candidat à la construction de la prochaine flotte de navires de guerre d’Australie, soit neuf frégates. L’Espagne et l’Italie sont également sur les rangs.
Plus tôt cette année, l’Australie avait fait état d’un investissement de 89 milliards AU$ pour la construction de navires, le plus important jamais réalisé en temps de paix.
Cette importante augmentation des dépenses de défense fait suite aux démonstrations de force de Pékin, qui a récemment envoyé des forces militaires en mer de Chine méridionale, une zone contestée. La Chine revendique la souveraineté sur presque toutes les eaux présentant un intérêt économique, ce malgré les protestations de ses voisins et concurrents d’Asie du Sud-Est, et a rapidement transformé des récifs en îles artificielles sur lesquelles des avions militaires peuvent se poser.
« Nous ne voulons pas voir cette zone se militariser. Nous estimons que pour que le commerce mondial prospère, les voies maritimes doivent fonctionner de manière impartiale », a affirmé M.Johnson.
Un nouvel accord économique
Un autre point important discuté pendant cette rencontre est l’accord de libre échange du Royaume-Uni post-Brexit avec l’Australie. M.Johnson a insisté sur le fait qu’une implication militaire renforcée de son pays dans la zone Asie-Pacifique devait être accompagnée d’un accord économique.
« L’augmentation de notre budget de défense va nous permettre d’accroitre notre présence dans la région. Le changement du cadre de nos relations avec l’Union Européenne va aussi nous autoriser à construire un accord de libre-échange avec l’Australie. Les deux choses vont de pair », a-t-il précisé.
« Nous croyons que c’est le maintien d’un ordre international basé sur des règles, et le préservation de la sécurité et la stabilité dans cette région, qui autoriseront la croissance économique. »
Source : AFP
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