Les autorités australiennes se sont alarmées jeudi de la radicalisation de suspects de plus en plus jeunes, citant le cas d’un garçon de 12 ans sur le radar des services antiterroristes.
Au début du mois, un adolescent radicalisé de 15 ans né en Iran et d’origine kurde et irakienne avait tué un comptable employé par la police devant un commissariat de Sydney.
« Le meurtre choquant de Curtis Cheng, cet acte choquant de terrorisme commis par un garçon de 15 ans, nous rappelle une fois encore que la radicalisation et l’extrémisme peuvent concerner les très jeunes », a dit le Premier ministre Malcolm Turnbull.
Celui-ci s’exprimait lors d’une réunion à Canberra des plus hauts responsables de la police et du renseignement australiens.
La police a annoncé quant à elle qu’un garçon de 12 ans se trouvait sur le radar des services antiterroristes.
Son nom figure sur un document judiciaire du mois de mars visant un suspect d’activités terroristes. D’autres personnes figurant sur ce document sont désormais soupçonnées dans l’enquête sur le meurtre du comptable, d’après la presse.
« Nous sommes choqués qu’un garçon de 12 ans soit sur le radar de la police pour ce type d’activités », a déclaré le patron de la police fédérale australienne, le commissaire Andrew Colvin, à la chaîne Australian Broadcasting Corporation.
« La menace évolue, elle devient plus jeune. » « En Australie, la situation s’aggrave, elle ne s’améliore pas » tandis que le « nombre de personnes qui nous préoccupent à l’étranger semble avoir atteint un plateau », a-t-il poursuivi.
L’Australie a annoncé mardi un durcissement supplémentaire de ses lois antiterroristes, abaissant en particulier à 14 ans l’âge auquel un suspect peut faire l’objet d’un contrôle judiciaire.
L’Australie a relevé en septembre 2014 son niveau d’alerte à la menace terroriste, renforcé son arsenal judiciaire et mené plusieurs opérations policières.
Les autorités craignent en particulier que des « loups solitaires » inspirés par des groupes jihadistes tels que le groupe Etat islamique (EI) ne commettent des attentats.
Un « suspect connu » de l’antiterrorisme avait poignardé deux policiers en septembre 2014 avant d’être abattu. En décembre 2014, un déséquilibré d’origine iranienne qui semblait inspiré par le jihadisme avait pris en otages les clients et le personnel d’un café de Sydney. Cette attaque s’était achevée par la mort de deux otages et de l’auteur, Man Haron Monis.
©AFP
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