La description du poste affirme qu’il ne faut rien de plus qu’un vélo, un téléphone et un permis de travail pour postuler, mais les demandeurs d’emploi dans le service de livraison de nourriture en vélo doivent également connaître les règles de circulation en Australie.
Des images obtenues par SBS News révèlent qu’à Sydney, des livreurs à vélo prennent des risques énormes. On y découvre avec horreur que certains, qui ne sont visiblement pas conscients que les tunnels autoroutiers sont interdits à ce type d’usager, empruntent régulièrement ces passages à haut risque, où la vitesse des véhicules peut atteindre 80 km/h.
Cela serait majoritairement le fait d’étudiants internationaux occupant des emplois de livreur à vélo. Leur manque de pratique des réseaux routiers en Australie n’est apparemment pas compensé par une formation adéquate des sociétés qui les engagent.
Le problème prend actuellement de l’ampleur, avec le développement rapide des services de livraison à domicile comme Foodora, UberEATS et Deliveroo. Kristine Cooney, directrice du groupe général Transurban au NSW, principal exploitant de péages en Australie, le confirme : le nombre de cyclistes empruntant les tunnels de Sydney est de plus en plus élevé.
Dans une vidéo récente obtenue via des caméras de surveillance, un cycliste a été forcé de mettre pied à terre, suivi d’un autre, pour se frayer un passage dans l’Eastern Distributor à Sydney, un tunnel dans lequel la vitesse maximale autorisée est de 80 km/h et qui ne comporte aucune piste cyclable. Trois jours plus tard, un autre cycliste a été responsable d’un embouteillage dans le même tunnel puisque les véhicules devaient faire un écart afin de l’éviter.
Alex Veen de l’Université de Sydney, qui mène actuellement une étude sur le secteur de livraison de nourriture, a révélé qu’une forte proportion des livreurs à vélo venait de l’étranger. « Sur une cinquantaine de livreurs interrogés, au moins 46 d’entre eux étaient des étudiants internationaux ou des étrangers sous working-holiday visa qui sont en Australie pour une courte durée et occupent ce poste pour se faire un peu d’argent. »
Les étudiants ou étrangers, attirés par l’accès aisé à ce genre d’emploi, sont également des employés à haut risque en termes de sécurité routière, en raison de leur méconnaissance des régulations routières australiennes et de leur manque de pratique sur le réseau routier.
Source : sbs.com.au
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