Les résidents de Mornington Peninsula Shire* qui louent à court terme leur bien immobilier sur des sites comme Airbnb ou Stayz vont devoir s’enregistrer auprès des autorités (100 $) et demander à leurs locataires de se plier à des règles strictes.
Cette région très populaire du Victoria pour le tourisme ou les vacances (3ème plus prisée d’Australie pour les locations courtes avec 1,6 million de visiteurs chaque année) vient en effet de mettre en place un nouveau cadre législatif plus contraignant.
Désormais, sous le contrôle de leur logeur, les vacanciers devront notamment :
> éviter d’utiliser les équipements extérieurs (piscine ou balcon) entre 23h et 7h,
> s’abstenir de crier, se battre et se comporter de manière agressive,
> arrêter d’applaudir, chanter ou faire trop de bruit.
La loi a été votée en mai – mais les propriétaires ont reçu leur avis de paiement cette semaine. D’ores et déjà, elle est jugée « draconienne » par certains loueurs.
Belinda Rodman possède un bien à Martha’s Cove (Safety Beach). Comme beaucoup, elle l’utilise pour ses propres vacances, mais le loue à court terme le reste du temps. Elle reconnaît que de nombreuses maisons en bord de mer servent de cadre à des fêtes, mais « punir tout le monde (…) ce n’est pas juste. » Elle ajoute, à propos du couvre-feu « Et si c’est moi qui suis dans ma maison ? Comment les autorités feront-elles la différence ? Et si je suis simplement sur mon balcon la nuit, sans faire de bruit ? »
D’après ces nouvelles règles, au bout de trois plaintes substantielles ou une sérieuse, les maisons louées pourront voir leur enregistrement supprimé et les propriétaires pourraient être redevables de 3000 $ d’amende.
Les responsables de Airbnb pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande considèrent que d’autres solutions auraient pu être envisagées. « Notre communauté est prête à travailler avec les conseils municipaux pour trouver des règles justes qui protègent les droits des personnes, contribuent à l’économie locale et contrôlent mieux les dérives. »
L’adjointe au maire Kate Roper explique avoir fait face à de nombreuses plaintes de riverains pour qui la situation est cauchemardesque – certains ayant même dû être hospitalisés pour stress. Les plages souillées et le bruit gênent, sans compter les violences.
L’argent de l’enregistrement des biens devra d’ailleurs servir à financer une patrouille en action 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
A Melbourne, le sujet est tout aussi sensible. Dans les Docklands notamment, les propriétaires du Watergate building sont allés en justice pour régler des contentieux en lien avec des locations de courte durée… sur Airbnb, justement. A sujet à suivre.
Sources : domain, strataville, mornpen.vic.gov.au
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