Plus de vingt-quatre heures après, les circonstances de la mort du requin-tigre à quelques mètres du rivage de Déva s’éclaircissent peu à peu. Il apparaît en fait qu’il a été tué au cours d’une « opération officielle » menée dans une réserve protégée par un pêcheur professionnel de Bourail mandaté par la mairie et sous la supervision des gardes nature de la province Sud et des gendarmes.
L’autorisation de capture de requin a été délivrée par la Maison Bleue vendredi après l’observation de plusieurs spécimens dans la zone.
Que s’est-il donc passé ce dimanche ? Dès 7 heures 30, « un requin a été repéré à 300 mètres de la côte par un ULM », raconte Maïré Nozeran, adjointe en charge de l’environnement à la maire de Bourail, Brigitte El Arbi. Quatre bateaux partent alors à sa recherche. À bord de son embarcation, le pêcheur, « un harpon et une corde à la main », « tente de ferrer le requin pour l’emmener au large » sous les yeux des gardes nature. Mais cette « opération délicate » ne se passe pas comme prévu. Le pêcheur est incapable de saisir l’animal vivant. « Le requin-tigre capturé a dû être neutralisé », explique dans un communiqué la province Sud. La bête meurt vers 9 h 30. Elle est ensuite déplacée à l’abri des regards, dans le dock de la protection des lagons à Bourail pour que le médecin légiste, Claude Maillaud, et un spécialiste, Philippe Tirard, puissent l’autopsier. Ils sont formels : la largeur de la mâchoire est plus grande que celle du requin responsable de l’attaque mortelle. Dans son estomac, un tricot rayé mais aucune trace de restes humains.
Risque d’attaque
Alors pourquoi avoir tué ce squale, incinéré quelques instants après l’autopsie ? « Notre objectif est la sécurité des baigneurs sur cette plage de Poé si familiale », lance Maïré Nozeran. Qui ajoute : « Ce requin présentait un risque certain d’attaque, il était attiré par une source de nourriture. » Reste désormais le cas du requin juvénile « imprévisible qui présente une menace élevée ». Pour Maïré Nozeran, « rien n’est exclu pour ne plus le voir dans nos eaux ». Même sa mort ? En attendant, la traque se poursuit.
Sources: lnc.nc
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