Que vous soyez fan du Seigneur des Anneaux, admirateur de Jacinda Arden, lecteur de Katherine Mansfield ou supporteur des All Blacks… vous avez mille raisons d’aller en Nouvelle-Zélande. Mais alors que la distance depuis la France s’élève à plus de 19 000 kilomètres, le trajet depuis l’Australie est notoirement plus court. Au départ de Melbourne, comptez quatre petites heures d’avion seulement jusqu’à Auckland, un voyage express testé avec enthousiasme par notre journaliste.
L’île du Nord ou l’île du Sud ?
On aimerait pouvoir répondre « Les deux, mon capitaine ». La raison vous poussera à trancher, la densité des lieux à visiter rendant la découverte des deux îles principales impossible en une fois, à moins d’y séjourner sur une longue période. Avec douze jours de vacances en saison haute, c’est finalement celle du Nord qui l’a emporté. Considérée comme moins sauvage que sa consoeur qui aligne glaciers, fjords et lacs de montagne, elle n’en regorge pas moins de pépites : régions volcaniques, plages de sable noire, grottes profondes, pâturages verdoyants… C’est aussi elle qui a servi de cadre au tournage de la trilogie de Peter Jackson ; les cinéphiles apprécieront ainsi d’être plongés au cœur de la Comté ou du Mordor.
Voyager en campervan : une bonne solution
Trouver un hébergement en plein été ? Compliqué. Sur les conseils de l’agence de tourisme franco-kiwi Frogs-in-NZ, on opte pour la solution camping et on se félicite de ce choix stratégique. Pour les véhicules « self-contained » (avec commodités intégrées) il existe d’innombrables possibilités d’arrêt : holiday parks, zones aménagées par le DOC (department of conservation), parkings de ferme ou de restaurant et même certains espaces publics. Les équipements peuvent être inexistants ou fastueux avec piscine, aire de jeux, laverie mais surtout… on y trouve presque toujours une place. Outre le plaisir de la liberté, ce mode de voyage offre aussi l’occasion de rencontrer d’autres visiteurs. Les Australiens, qui représentent pourtant 50% des touristes en Nouvelle-Zélande, on n’en a pas beaucoup croisés. En revanche, pas mal d’Allemands, des Canadiens et des Français en nombre.
Les meilleurs souvenirs à rapporter
Vous hésitez entre le pull extra-doux, le masque maori et la peau de possum : et si vous vous contentiez de souvenirs inoubliables ? En Nouvelle-Zélande, hormis des randonnées gratuites, les prix des activités sont si élevés qu’ils suffiront à plomber une partie de votre budget. Il faut toutefois reconnaître que ces dernières sont souvent formidables. Dans l’île du Nord, on recommande : Hobbiton pour gambader au milieu de la Comté dans un village reconstitué avec un sens du détail démoniaque ; à Coromandel : la sortie en kayak pour visiter l’île sauvage et spectaculaire de Whenuakura dont on pressent qu’elle sera bientôt fermée au public qui s’obstine à l’accoster malgré l’interdiction en vigueur ; à Waitomo : laissez-vous tenter par une expérience de spéléologie sous une voute de vers luisants qui donne l’impression de circuler sous la voie lactée – magique. Sinon, les geysers de Rotorua, les Huka Falls ou la Whakarewarewa Forest font aussi de belles photos à rapporter.
Et les regrets ?
Le prix d’un pays aux infinies nuances de vert, c’est… la pluie. Evidemment ! Or, pour entreprendre LA randonnée mythique de l’île nord (20 kilomètres sur une journée) : la Tongariro Alpine Crossing, il faut que le soleil soit au rendez-vous. Hélas, trois fois hélas, le vent, les précipitations et le froid ont eu raison du projet, deux jours de suite. Si vous comptez la faire, il est donc conseillé de rester scotché à la météo et d’avoir la souplesse nécessaire pour vous rendre disponible le jour J. Le programme qui vous attend ensuite, c’est une marche de 7 heures environ dans un paysage grandiose sur des terres volcaniques au plus près de plusieurs lacs émeraude. L’endroit est classé patrimoine mondial, on s’en serait douté. On garde donc la randonnée dans la liste des choses à faire la prochaine fois car la leçon de ce voyage en Nouvelle-Zélande, c’est, évidemment… qu’on y retournera.
Valentine Sabouraud
Photo en ouverture : Coromandel.
Quelques adresses dans l’île du Nord :
Pour la location de campervan : Jucy, sous toutes réserves c’est-à-dire avec retard à la remise du véhicule et pas de souplesse sur le rendu. Par précaution, sachez que si vous réservez via Frogs-in-NZ, l’équipe vous propose un accompagnement (en français) pour éviter les mauvaises surprises !
Pour le camping (presque) sauvage : Stony Bay Campsite, un vaste site entre mer et montagne situé à l’extrême nord de Coromandel. Attention, la route étroite et sinueuse qui y mène n’est pas goudronnée.
Pour se loger, faire du surf ou du kayak : Surf N Stay à Whangamatta une auberge polyvalente très conviviale, esprit cool. Dortoirs pour les backpackers et petit studio avec deux chambres pour les familles. Petit-déjeuner offert.
Pour les activités : The Legendary Black Water Rafting Company, Hobbiton, et le site du Tongariro National Park.
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