Un rapport du comité du Sénat déclare que les sociétés qui embauchent les travailleurs étrangers qualifiés devraient être forcées d’engager également des Australiens.
Intitulé « A National Disgrace: The Exploitation of Temporary Work Visa Holders » (une honte nationale : l’exploitation des détenteurs de visa de travail temporaire), le rapport prône une responsabilité accrue pour les franchiseurs et une plus grande protection pour les travailleurs étrangers qui osent dénoncer un vol de salaire tout en contrevenant aux conditions de leur visa.
Le rapport a été commandé après les révélations mises à jour en 2015 concernant le sous-paiement de travailleurs étrangers dans les magasins 7-Eleven et l’exploitation des touristes en working holiday visa dans les fermes par les employeurs.
Selon ce rapport, les employeurs australiens qui embauchent des travailleurs étrangers détenteurs du visa sponsorisé 457 « sont tenus d’embaucher également un Australien diplômé au sein de la même entreprise à raison d’un Australien contre un étranger ».
Les sociétés engageant des travailleurs qualifiés sur base du visa 457 devraient être tenues de prouver que 25 % de leurs travailleurs sont des apprentis.
Ces propositions représentent un resserrement des règles pour les employeurs qui sponsorisent des travailleurs étrangers. Actuellement, ces employeurs ne peuvent sponsoriser d’étrangers que s’ils ne trouvent pas sur le sol australien de personne qui remplisse les critères d’embauche.
Les sociétés devraient verser une taxe de 4 000 dollars pour chaque travailleur sponsorisé afin de contribuer à des programmes gouvernementaux pour financer des formations et des apprentissages dans les secteurs en manque de main d’œuvre.
Il faudra surveiller cette pratique afin d’éviter que les employeurs imposent le coût de la taxe sur les détenteurs du visa.
Le comité a indiqué qu’il devrait être expressément interdit de remplacer les travailleurs locaux par des détenteurs du visa 457.
Selon le comité du Sénat, le médiateur sur le travail équitable (Fair Work Ombudsman) et le département sur l’immigration (Immigration Department) devrait protéger les identités des travailleurs étrangers victimes d’exploitation au lieu de les transférer aux autorités d’immigration.
Des modifications législatives sont préconisées par le comité afin que le contrat des travailleurs étrangers, qui contreviennent à leurs conditions de visa, ne soit pas automatiquement annulé. Cette faille dans la législation est souvent utilisée par les employeurs pour sous-payer leurs travailleurs.
Source : The Guardian
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