Un réfugié de la minorité musulmane rohingya de Birmanie a péri mardi en sautant d’un autocar sur une île reculée de Papouasie-Nouvelle-Guinée, cinq ans après y avoir été envoyé par l’Australie, selon les autorité et des défenseurs des droits.
L’Australie est depuis des années dénoncée pour sa politique très dure contre les clandestins qui tentent de gagner ses côtes.
Elle n’en accepte aucun sur son sol et a envoyé les boat-people dans des camps sur l’île de Manus, en Papouasie ou l’îlot de Nauru, dans le Pacifique.
Même si la demande d’asile des migrants est jugée fondée, ils ne sont pas acceptés sur le sol australien, Canberra ne leur offrant que la possibilité de s’établir dans un pays tiers. Ou de rentrer chez eux.
Cette politique vise à dissuader les migrants d’entreprendre un périlleux voyage mais l’ONU et les défenseurs des droits de l’Homme critiquent les conditions de vie dans ces camps et la longueur des séjours.
Le ministère australien de l’Intérieur a confirmé le décès d’un réfugié rohingya sans autre précision.
D’après les informations recueillies par Ian Rintoul, de la Refugee Action Coalition, un homme de 32 ans a sauté d’un autobus en marche près d’un centre de transition pour réfugiés. Atteint par les roues du véhicule, il est décédé.
Nombre de demandeurs d’asile de Manus pensent qu’il s’agit d’un suicide, d’après un communiqué de la Coalition.
Le camp australien de Manus a été fermé fin 2017 après avoir été jugé anticonstitutionnel par la justice de Papouasie. Les 600 migrants qui s’y trouvaient ont été envoyés dans trois centres de transition.
Depuis 2013, date de l’entrée en vigueur de cette politique d’immigration, sept demandeurs d’asile sont morts sur Manus et trois sur Nauru, selon M. Rintoul.
Source : AFP
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