Le parlementaire du Victoria Khalil Eideh s’est vu refuser l’entrée aux Etats-Unis lors d’une mission officielle. Il est rentré chez lui « exténué, très très déçu et frustré. »
M.Eideh comptait se rendre aux Etats-Unis avec d’autres parlementaires dans le cadre d’un voyage d’étude visant à évaluer l’efficacité de la législation anti-drogue en Europe et en Amérique du Nord.
Alors qu’il devait prendre l’avion à Vancouver pour Denver, on l’a informé que son vol avait été « annulé ». : « Je n’ai reçu aucune explication. Au début, ils n’ont pas trouvé mon nom et ensuite lorsque je leur ai donné mon itinéraire, ils ont affirmé que « malheureusement ils ne pouvaient pas me laisser embarquer. »
Double nationalité australienne et syrienne
La famille de M.Eideh est originaire de Syrie, qui est l’un des pays ciblés par les restrictions d’accès au territoire américain instaurées par Donald Trump, et M.Eideh possède la double nationalité australienne et syrienne. Il a cependant déclaré qu’il ne savait pas si c’était la cause de l’annulation de son vol.
Il confirme qu’il était bien allé en Syrie à Noël — pour rendre visite à sa famille — mais selon lui, cela ne devrait pas affecter son visa. La question de ses visites régulières en Syrie pour raisons familiales lui avait d’ailleurs été posée avant qu’on ne le lui délivre.
« Si cela posait un problème, ils auraient dû m’avertir avant, plutôt que d’être arrêté à Vancouver et ne pas pouvoir continuer mon voyage avec mes collègues dans le cadre de la mission qui m’a été confiée par le Parlement », a-t-il déclaré.
M.Eideh avait effectué un voyage officiel avec plusieurs autres parlementaires en Syrie en 2007, dans le cadre d’une mission concernant les accords commerciaux avec le Qatar et la crise des réfugiés du Moyen-Orient. La délégation avait rencontré le vice-président du parti de Bachar el-Assad, visité le parlement syrien et rencontré son porte-parole ainsi que des ministres et quelques gouverneurs.
M.Eideh avait adressé une lettre à Bachar el-Assad en 2002, mais il a affirmé que cette correspondance avait été tirée hors de son contexte. Lors de son arrivée à l’aéroport de Melbourne, il a déclaré n’avoir aucun lien avec le parti au pouvoir en Syrie. A la question de savoir s’il soutenait le gouvernement syrien, il a répondu qu’il était loyal envers l’Australie, où il est arrivé à l’âge de 15 ans et a passé 47 années de sa vie.
M.Eideh a été victime de « Trumpisme » selon le Labor Party
Pour le sénateur fédéral du Labor Party, Kim Carr, il ne fait aucun doute que M.Eideh a été victime de « Trumpisme ».
Il s’est offusqué de ce qu’un membre du Parlement d’un état d’Australie, pays allié des USA, puisse être traité ainsi, sans recevoir d’explication.
Selon le porte-parole du bureau de Julie Bishop, la ministre des Affaires Etrangères, les officiels australiens ont été saisis pour demander des éclaircissements sur ce qui s’est produit. « Aux Etats-Unis, comme en Australie, l’administration applique une réglementation stricte concernant les entrées dans le pays. C’est au gouvernement et à lui seul de trancher. » a-t-il rappelé.
Le chef des douanes et de la protection des frontières américaines Jaime Ruiz a confirmé qu’avoir un visa valide ne garantit pas le droit d’entrée. « Un visa autorise une personne à toquer à la porte (…) La situation de tous les voyageurs doit être ensuite examinée au regard des lois d’entrée sur le territoire. »
Sur les 1,2 millions de personnes qui arrivent aux USA tous les jours, seul un tout petit nombre se voit refouler à la frontière.
Source : abc.net.au
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