Les Etats-Unis ont démenti mardi des allégations lancées par Wikileaks selon lesquelles le secrétaire d’Etat John Kerry aurait demandé à l’Equateur de couper la connexion internet de Julian Assange, réfugié depuis 2012 à l’ambassade de Quito à Londres.
Dans une série de tweets lundi et mardi, le groupe Wikileaks a accusé l’Equateur d’avoir interrompu la connexion internet de son fondateur, M. Assange, puis a directement accusé M. Kerry d’être intervenu, citant de « multiples sources américaines ».
Selon Wikileaks, cette implication au plus haut niveau de la diplomatie américaine serait liée aux récentes publications du site visant la candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton.
« Même si nous sommes depuis longtemps préoccupés par Wikileaks, tout ce qui laisserait penser que le secrétaire d’Etat Kerry ou le département d’Etat seraient impliqués dans la fermeture (de la connexion internet du fondateur) de Wikileaks est faux », a démenti le porte-parole de la diplomatie américaine John Kirby.
« Les informations selon lesquelles le secrétaire d’Etat Kerry aurait eu des discussions avec des responsables équatoriens à ce propos ne sont simplement pas vraies. Point à la ligne », a-t-il insisté.
D’après un tweet de Wikileaks, John Kerry serait intervenu pour empêcher M. Assange « de rendre publics des documents de Mme Clinton durant les négociations de paix entre la Colombie et les Farc ».
Le secrétaire d’Etat en aurait discuté avec le président équatorien Rafael Correa, en marge de la cérémonie de signature de l’accord de paix entre Bogota et les Farc le 26 septembre à Carthagène des Indes (nord de la Colombie).
« Ce n’est tout simplement pas vrai. Il (John Kerry) n’a même pas discuté avec le président Correa quand il était en Colombie. Ils n’ont pas eu de réunion, rien en marge. Ils n’ont pas discuté de ça », s’est emporté un autre porte-parole du département d’Etat, Mark Toner.
Parmi toute une série de publications par Wikileaks liées à Mme Clinton, le site a rendu publics samedi trois discours de l’ancienne secrétaire d’Etat qui avait été payés par la banque Goldman Sachs, mettant en lumière ses liens avec Wall Street.
L’équipe de la candidate à la présidentielle américaine n’a pas contesté l’authenticité de ces documents, subtilisés dans les courriers électroniques du président de sa campagne, John Podesta, par WikiLeaks.
Mme Clinton a accusé le gouvernement russe d’être responsable de ces fuites, un point de vue partagé par l’administration américaine, et WikiLeaks d’aider le républicain Donald Trump.
AFP
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