Christophe Vissant se prépare actuellement pour un défi fou : faire le tour de l’Australie en courant, sans aucun jour de repos : un Australian Challenge Tour de 15 000km au cours desquels il traversera toutes les capitales d’états sauf Canberra.
Dans la suite de son entretien exclusif avec le Courrier Australien, partenaire de son exploit, Christophe expose sa façon d’appréhender cette course en terre australienne : celle de tous ses fantasmes depuis l’enfance…
Pourquoi avez-vous spécifiquement choisi d’effectuer votre prochaine course longue en Australie ?
Enfant, je rêvais déjà de l’Australie, et particulièrement de la grande barrière de corail. La grande barrière de corail est le seul être vivant visible depuis l’espace, je trouve ça absolument fascinant ! Après mon accident de plongée, je me suis donc juré, si je récupérais l’usage de mes jambes, d’aller en Australie en courant.
Je suis particulièrement touché par le fait que la barrière de corail soit en train de disparaître et j’aimerais profiter de mon défi pour sensibiliser le public à cette catastrophe imminente. J’ai d’ailleurs choisi de reverser à une association défendant cette cause l’équivalent de la consommation de carburant des deux
véhicules qui me suivront dans mon défi. J’envisage également d’aider une association de défense des droits aborigènes, qui est une cause à laquelle je suis également très sensible.
Avez-vous des appréhensions particulières liées à l’Australie ?
J’en ai plusieurs en effet. D’abord d’ordre climatique : j’appréhende bien sûr les
fortes chaleurs, et aussi les grosses pluies surtout de l’ouest et du nord. Ce d’autant que mon défi implique que je dorme sous la tente : pas d’hôtel 4 étoiles pour me mettre au frais ou au sec le soir !
Je sais qu’il y aura un passage particulièrement difficile moralement entre Perth et Darwin. La plaine de Nullarbor est interminable : 1500km de ligne droite pratiquement déserte…
Par ailleurs j’ai la phobie des serpents, et je sais qu’en Australie c’est un vrai problème quand on est à pied ! Sans parler d’autres bestioles tout aussi dangereuses, les crocodiles par exemple — dans le nord, lorsque je vais quitter la côte, j’ai prévu de rester sur les routes principales. On m’a également averti du danger des dingos, des dromadaires…
Je vais certainement croiser beaucoup de kangourous, dont un certain nombre seront morts sur le bord de la route : l’odeur est paraît-il insoutenable. Enfin, comme en Russie, il faudra que je me méfie des très gros camions qui vont me frôler.
Pour toutes ces raisons, je dois me préparer à être très vigilant. Impossible par exemple de courir en écoutant de la musique, il faut que je reste concentré et à l’écoute de ce qui m’entoure pour éviter les dangers.
Etes-vous déjà en contact avec l’Australie, avez-vous déjà des rencontres prévues ?
Oui bien sûr ! Je sais par exemple qu’une centaine de coureurs de Brisbane m’attendent pour courir à mes côtés.
Mais aussi à Sydney, Perth et même Darwin !
De nombreuses communautés francoph
ones m’ont déjà contacté. J’ai même déjà prévu d’aller, le matin du départ, manger un croissant dans la nouvelle boulangerie « La vie est belle » de Sydney, dont les propriétaires me soutiennent.
Karine Arguillère
Retrouvez la suite de cet entretien avec Christophe Vissant samedi prochain !
Pour (re)lire les deux premières parties de cet entretien, c’est ici et là !
Suivez-nous sur Facebook ou Instagram
Abonnez-vous gratuitement à notre newsletter
Discussion à ce sujet post